Marie-Alexis Colin

Titre de la Thèse: Eustache Du Caurroy et le motet en France à la fin du XVIe siècle.

Date de début de la thèse: 1997

Date de soutenance: Jeudi, 20 Décembre, 2001

Directeur (trice): Jacques Barbier

Résumé: 

C’est très probablement avec les Preces ecclesiasticæ, deux volumes de motets imprimés à Paris en 1609, qu’Eustache Du Caurroy (1549-1609) entreprend la publication complète de son œuvre. Auparavant, seules quelques unes de ses chansons ont été éditées dans des anthologies parisiennes et anversoises. Dans la préface au premier volume, le compositeur justifie la parution tardive de sa production musicale par un souci de perfection qu’il a pu cultiver tout au long d’une carrière consacrée à servir Charles IX (1550-1574), Henri III (1551-1589) et Henri IV (1553-1610), notamment comme haute-contre et sous-maître de la chapelle royale.
Aujourd’hui, les cinquante-trois motets réunis dans les Preces ecclesiasticæ représentent les seules compositions de ce genre de musique par Du Caurroy. Leurs textes comme l’écriture musicale qui les caractérisent reflètent les différentes influences auxquelles le compositeur a été soumis. Certains motets montrent des signes de parenté avec les pièces de compositeurs antérieurs, plus particulièrement Josquin, Willaert et les musiciens de la chapelle de François Ier (Mouton, Sermisy notamment) ; d’autre pièces, en musique mesurée à l’antique, illustrent un genre cultivé en France depuis les années 1570 et mené à son apogée par Claude Le Jeune, qui partage le titre de « compositeur de la musique de la chambre du roi » avec Du Caurroy.