Webinaire ThéPARis - Session 3

Date: 18 Mai 2021

Horaire: 14h30-17h30

Lieu: Pour recevoir le lien Zoom, écrire à theparis.seminaire@gmail.com

Documents à télécharger : 
PDF icon CMBV_prog-seminaire-theparis2021-mai.pdf

Résumé : 

 

Les Théâtres parisiens sous l’Ancien Régime : transversalité des pratiques, circulation des personnes, enjeux esthétiques et poétiques.

RÉPONDANT

Jean-Noël Laurenti - Centre d’études supérieures de la Renaissance

INTERVENANTS

Jean-Philippe Grosperrin  - Université de Toulouse – Jean Jaurès
Jonathas sans David, ou l’innocent coupable (1669-1714). Quand un sujet circule entre les collèges parisiens, Saint-Cyr, Versailles et la Comédie-Française
D’abord représentée en 1699-1700, à Versailles mais aussi à Saint-Cyr, la tragédie Jonathas de Joseph-François Duché de Vancy, accueillant des insertions musicales dues à Jean-Baptiste Moreau, finit par être donnée à la Comédie-Française en 1714 – sans lendemain, contrairement au chef-d’œuvre Absalon, autre tragédie biblique de Duché  (conçue sans musique, elle) dont la trajectoire est analogue. Les deux pièces s’inscrivent par leur sujet dans une tradition longue du théâtre de collège, notamment à Paris. Or le cas de Jonathas est propice à observer comment circule un sujet religieux entre des théâtres différents (institutionnels ou non) et comment s’y opèrent les accommodations suivant les différences de pratique et de decorum : parce que le sujet de « l’innocent coupable » traverse le champ de la tragédie d’alors, parce qu’il illustre le goût jésuite pour le motif du fils s’offrant au père en victime volontaire, enfin parce qu’il engage les liens du théâtre déclamé avec la scène musicale.
 

Marie Demeilliez - Université Grenoble Alpes
Une grande réunion de danseurs : les ballets du collège jésuite Louis-le-Grand au XVIIIe siècle
Jusqu’à la fin des années 1750, le collège jésuite Louis-le-Grand donne chaque mois d’août un « grand ballet » pour solenniser la distribution des prix de fin d’année. Le nombre de danseurs rassemblés à cette occasion y est particulièrement important : souvent plus d’une cinquantaine, voire plus de soixante-dix au milieu du siècle (et jusqu’à 114 en 1754), soit des effectifs plutôt élevés si on les compare aux spectacles donnés dans d’autres institutions parisiennes. L’analyse des distributions (toutes conservées) révèle le rôle important des danseurs professionnels dans ces ballets. Sur la scène jésuite, évoluent quelques collégiens d’âges divers, du petit pensionnaire à l’élève de rhétorique, mais surtout une large majorité de danseurs de métier, venus des diverses troupes de la capitale : Académie royale de musique (la plupart des danseurs de l’Opéra dansent ou ont dansé chez les jésuites), mais aussi Comédie-Française, Comédie-Italienne et théâtres de la Foire. Grands rassemblements de danseurs, sauteurs et pantomimes d’origines variées, les ballets des jésuites confrontaient pour le plus grand plaisir des spectateurs les pratiques chorégraphiques en usage, faisant de la scène jésuite le lieu d’une réflexion sur la danse.


Présentation du volume
Les théâtres parisiens sous l’Ancien Régime. Parcours transversaux,
Revue d’Histoire du Théâtre n° 289 (janvier-mars 2021),
dir. Emanuele De Luca et Barbara Nestola.


Séminaire de recherche pluridisciplinaire organisé par le pôle de recherche du Centre de musique baroque de Versailles et le CTEL – Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants Université Côte d’Azur, avec la collaboration de l’ELCI – Équipe littérature et culture italiennes (Sorbonne Université) du programme Initiative Théâtre (Sorbonne Université) et du Théâtre National de Nice

Responsables scientifiques

Emanuele De Luca - Université Côte d’Azur, CTEL ; ELCI, Sorbonne Université

Barbara Nestola - CNRS/Centre d’études supérieures de la Renaissance, Centre de musique baroque de Versailles

Contact :     Barbara Nestola : bnestola@cmbv.com