Thierry Grandemange

Titre de la Thèse: L’Oeuvre profane de Arnold et Hugo de Lantins

Date de début de la thèse: 2000

Date de soutenance: Mardi, 24 Juin, 2008

Directeur (trice): Jacques Barbier

Résumé: 

L’œuvre profane de Arnold et Hugo de Lantins, deux compositeurs franco-flamands ayant travaillé en Italie du Nord (Pesaro, Venise et Rome) dans les années 1420-1432. L’œuvre sacré des Lantins a fait l’objet de plusieurs thèses, mais leur œuvre profane est mal connu. La seule édition complète disponible, celle de Charles Van den Borren en 1950, nécessiterait une révision.
Le total des œuvres profanes de ces deux compositeurs forme un corpus de 32 chansons. Ce nombre relativement élevé pour l’époque montre que ces contemporains et amis de Dufay ont joui d’une grande popularité. Mais la totalité de ce corpus se trouvant localisé dans seulement trois manuscrits vénitiens de 1420-1435, il apparaît que l’importance des Lantins est limitée à une aire socio-culturelle très restreinte.
Il s’agira, dans un premier temps, de définir la situation historique de ce corpus, sachant qu’Arnold est, en matière de musique sacrée, le premier compositeur d’une messe cyclique, et qu’Hugo, à côté d’une œuvre explorant les possibilités de l’ars subtilior, est, avec Gemblaco, le premier compositeur à développer systématiquement la technique de l’imitation.
Dans un deuxième temps, il s’agira de définir l’importance géographique des Lantins en comparant leurs chansons à l’ensemble du répertoire défini par les trois sources, à savoir le Codex canonici 213 d’Oxford (29 chansons), le manuscrit Q 15 de Bologne (cinq chansons), et le manuscrit Nouvelles acquisitions françaises 4379 de la Bibliothèque Nationale de France (quatre chansons).
Enfin, il nous faudra tenter d’expliquer, en examinant les mécanismes de transmission, comment il se fait que cet œuvre ait été aussi peu diffusé, notamment en comparaison de celui de Dufay avec qui il comporte plus d’un point commun.