Auteur(s): Bernard POUDERON (ÉD.)
Date de parution: 4 Septembre 2015
La réception des romans de l’Antiquité a suivi une double voie : celle de l’Occident médiéval, empruntée principalement (mais pas uniquement) par les œuvres latines, qu’elles fussent profanes ou chrétiennes, et celle de l’Orient byzantin, liée aux conquêtes ottomanes et à la Renaissance humaniste. C’est en effet à la suite du siège de Buda, en 1526, grâce à un manuscrit sauvé des flammes de l’incendie du palais des rois de Hongrie, que furent redécouverts en Occident les grands romans grecs du corpus traditionnel : souvent traduits, tant en latin qu’en langue vernaculaire, avant même leur édition dans leur texte original, ils furent bientôt imités, et même plagiés. Mais les œuvres de fiction de l’Antiquité ne nous sont pas parvenues exclusivement à l’issue d’une transmission savante. Certaines ont cheminé à travers le Moyen Âge latin, tandis que d’autres se sont vues adaptées au sein de l’Empire byzantin par des écrivains soucieux de les mettre au goût de la cour impériale. C’est cette diversité des cheminements, des usages et des réemplois qui constitue l’objet du présent volume, fruit d’un colloque organisé à l’Université de Tours en octobre 2013, septième de la série des Colloques sur l’Ancien roman.