Date: 24 Janvier 2018 au 14 Mai 2018
Appel à communications
Rencontres doctorales (II) de l’Association des doctorants du CESR
« Raison & déraison : la folie à la Renaissance » 14 mai 2018, CESR
Organisation : Manon Gac (CESR) & Jonas Kurscheidt (ENC)
Au tout début de son Histoire de la folie (1961), Michel Foucault développe l’idée selon laquelle la folie, à la fin du Moyen Âge, perdait progressivement son pouvoir cosmique et menaçant pour devenir l’envers de la raison : « la folie ne guette plus l’homme aux quatre coins du monde ; elle s’insinue en lui, ou plutôt elle est un rapport subtil que l’homme entretient avec lui-même ». En interrogeant cette hypothèse de Foucault, notre journée d’étude s’intéressera de plus près au rapport entre raison et déraison à la Renaissance.
L’approche se veut pluridisciplinaire et sur une période qui va de Pétrarque à Descartes, respectant le champ de recherche traditionnel du CESR.
Raison et déraison, ces deux notions complexes peuvent désigner différentes réalités à la Renaissance : la raison au sens de raisonnement (ratio) ou de sagesse (sapientia), la déraison au sens d’absence de sagesse (insipientia), au sens de sottise (stultitia) ou de démence (insania). Un premier objectif de la journée d’étude consiste donc à dégager le contexte d’emploi de ces termes à la Renaissance.
Sans raison, pas de déraison ! Cela paraît évident. Mais peut-on dire autant de l’inverse : sans déraison, pas de raison ? Et encore, peut-on concevoir une raison déraisonnable ou une raisonnable déraison ? Le repérage des rapports possibles entre ces deux notions à la Renaissance formera un second objectif de la journée.
Afin d’orienter ces interrogations nous proposons trois axes de réflexion :
Cet appel à communications s’adresse surtout aux jeunes chercheurs (doctorants, jeunes docteurs, étudiants en master recherche). Les propositions de communication (ca. 20 min) doivent être envoyées par courriel conjointement à Manon Gac (manon.gac@gmail.com) et Jonas Kurscheidt (jonas.kurscheidt@enc-sorbonne.fr) avant le 1er mars 2018. Elles résumeront la communication en 250 mots max. et seront accompagnées de quelques lignes de présentation (laboratoire, sujet de recherche etc.).