Thématiques Fondamentales / Axes de recherche

1. Recherche en Humanités et en humanités numériques

Il s’agit d’une Thématique Fondamentale  réflexive et épistémologique qui traite des humanités, terrain privilégié du CESR, aussi bien en tant qu’objets (les humanités et l’humanisme de la Renaissance) que comme un ensemble de disciplines constitutives de l’Unité de recherche. Cet axe couvre à la fois le secteur scientifique qui est le cœur de son activité et la façon dont le numérique vient en transformer les méthodes, les usages, voire les résultats, en lui fournissant de nouveaux horizons, de nouveaux champs, de nouvelles données. L’un des principaux objectifs de la thématique fondamentale est donc d’être non seulement le lieu d’une réflexion méthodologique sur l’interdisciplinarité propre aux humanités, à leur étude comme à leurs pratiques, mais aussi le lieu d’une réflexion sur les usages du numériques propre aux humanités, en intégrant tous les axes aujourd’hui développés par le CESR : l’édition numérique (texte et musique), la prosopographie et l’analyse de réseaux, la 3D et le traitement de l’image (réelle et virtuelle) et depuis peu la question de la pédagogie numérique avec un projet d’e-learning, etc. Outre la participation de plusieurs membres des programmes RICERCAR, BVH et Intelligence des Patrimoines, y est également associé le programme Plantin.

Le groupe Plantin - Etudes de la réception des textes de l'Antiquité à travers les siècles

Fondé par Bernard Pouderon, et dirigé actuellement par Diane Cuny, le groupe Plantin est une équipe informelle au sein de laquelle travaillent en collaboration antiquisants, médiévistes et spécialistes d’études renaissantes, qu’ils soient ou non rattachés au Centre d’études supérieures de la Renaissance. Le groupe se compose d’enseignants-chercheurs titulaires, de chercheurs CNRS, de jeunes chercheurs (du master 2 au postdoctorat) et d’enseignants du secondaire titulaires d’un doctorat.

Tirant son nom du plus célèbre des éditeurs tourangeaux d’Anvers à la Renaissance - Christophe Plantin (1520-1589) - ce groupe s’intéresse en particulier à l’histoire des textes, à l’histoire de la littérature et à l’histoire des idées, philosophiques et religieuses, sur le temps long. Il a un intérêt spécial pour la réception de l’Antiquité à travers les siècles.

Le groupe entretient une relation privilégiée avec la collection Christophe Plantin des éditions Beauchesne et avec plusieurs collections des éditions Brepols, notamment Études renaissantes  et Recherches sur les réceptions de l’Antiquité

Rejoindre le groupe Plantin :

Pour devenir membre du groupe Plantin et contribuer à ses travaux, merci d’adresser votre demande à diane.cuny@univ-tours.fr et arnaud.perrot@univ-tours.fr  

2. Savoirs : théories, pratiques, circulations

Cette thématique se caractérise par une coordination pluridisciplinaire et ‘pluricompétence’ qui permet de regrouper différentes disciplines : la philosophie ; la médecine et la pharmacie ; l’art de la guerre, l’ingénierie, les mathématiques ; la géographie et les explorations ; la musique et l’organologie ; le thermalisme et la métallurgie. Durant ce contrat d’autres disciplines vont être intégrées, telles que l’astronomie et la géographie. Ces domaines sont représentatifs des intérêts multiples des chercheurs, qui contribuent à la recherche en histoire des sciences, et des réseaux qu’ils ont réussi à constituer afin de mettre en dialogue l’étude sur la Renaissance avec des nombreuses institutions et des chercheurs dans des domaines variés.

3. Arts performatifs et culture de l’image

Cette nouvelle thématique fondamentale réunit des chercheurs tous spécialistes de l’art, qu’il s’agisse des arts visuels (peinture, sculpture, vitrail, arts graphiques…) ou des arts du spectacle (le théâtre, la danse, la musique…), dans l’Europe du XVIe au XVIIIe siècle. L’art y est abordé selon un prisme le plus large possible : des modalités de sa production à celles de sa réception ; l’analyse poussée de l’oeuvre, dans sa matérialité, ses techniques et ses formes ; l’étude des acteurs, de l’artiste au mécène, en prenant en compte également l’art lui-même « et ses agents » (selon la conception d’A. Gell). Trois sous-thématiques ont été privilégiées qui, si elles peuvent avoir recours à des méthodes proches, n’en dessinent pas moins des domaines au caractère fort, chacune étant notamment motivée par une histoire propre : Arts et Pouvoir ; Scène européenne (qui était auparavant un programme) et Cultures de l’image.

4. Cultures de la pluralité religieuse et politique

La nouvelle thématique fondamentale Cultures de la pluralité religieuse et politique permet une interaction entre trois axes de recherches transversaux au sein du CESR : « Dynamiques religieuses dans les sociétés européennes d’Ancien Régime » ; « Dissensus. Formes du conflit et de sa résolution » ; « États, cultures et sociétés de Cour » et une thématique émergente : « Figures de l’amour au Moyen Age et à la Renaissance ». La modernité fut marquée par la tension entre cultures de la pluralité et de la globalisation. L’essor des langues vernaculaires face au latin s’appuya sur la généralisation croissante de l’usage de l’imprimé. Le bouillonnement des idées politiques et religieuses déboucha sur la réforme des d’Églises établies partageant une semblable exigence de contrôle et sur des innovations institutionnelles dans l’organisation des États. C’est sur les problématiques liées à la pluralité religieuse et politique que l’on entend réfléchir dans une approche elle-même pluridisciplinaire (histoire, littérature, philosophie, théologie, droit). La réflexion sur les « dynamiques religieuses » mettra l’accent sur les rapports sociaux dynamiques entre clergés et populations laïques et leur rôle dans la formation des identités religieuses modernes. La réflexion autour de la notion de « dissensus » s’appliquera à la pluralité des opinions politico-religieuses s’exprimant dans le conflit (ou en-deçà) et la recherche de sa résolution. La réflexion sur l’État et la Cour verra comment fonctionne à la fois le modèle de la cour (composition, organisation, etc.) et celui de la figure du courtisan dans la diversité des contextes locaux (en France et en Europe). La réflexion sur les figures de l’amour cherchera à cerner les distinctions et interactions entre les « amours plurielles » (R. Imbach), à partir des trois schèmes hérités de l’Antiquité : Eros, Agapè et Philia.

5. Renaissance en Val de Loire

Les activités de cette « thématique fondamentale », créée dès le quadriennal 2004, concernent tant la recherche fondamentale que des actions de valorisation des patrimoines artistiques, matériels et immatériels en Val de Loire (arts de l’image, architecture, histoire, musicologie, littérature…). Elles participent pleinement au rayonnement du CESR en portant des cas d’étude régionaux à l’échelle nationale et internationale. Les dossiers en cours couvrent plusieurs domaines majeurs : le foyer artistique tourangeau (1450-1550) et les résidences et les cours princières (12e-17e siècle), l’histoire des sciences (la médecine, Léonard de Vinci…), la musique en Val de Loire (15e-17e siècle), les grandes figures littéraires (Rabelais, Ronsard…) etc. La thématique s’appuie sur les richesses patrimoniales de cet espace, une longue tradition de recherches au sein du CESR portant sur la connaissance interdisciplinaire du territoire régional et le fort potentiel des institutions avec lesquelles le Centre travaille. L’ancrage régional et la pluridisciplinarité du CESR font de cet axe l’un des éléments majeurs constitutifs de l’identité du laboratoire et contribue à le distinguer au sein de la COMUE comme à l’échelle nationale. Cet axe travaille en lien étroit avec les 6 programmes du CESR, dont principalement le programme régional et interdisciplinaire Intelligence des Patrimoines (I-Pat).